Milonga des bas-fonds
Samedi 14, le jour de la Saint-Valentin, les amoureux du tango étaient là. Au café du Rhône.
C’est la première fois que ce lieu accueille une milonga avec Arte Music. Curieuse, je m’y rends avec mon partenaire. Quand nous arrivons devant… un petit doute. Est-ce bien là ? On aperçoit derrière les vitres, un restaurant bien rempli mais pas de danseurs ni de piste… Les serveurs nous rassurent, c’est bien là, ce soir mais au sous-sol. On a l’impression d’aller dans une salle clandestine, les bas-fonds de Lyon aires avec un code à délivrer TANGO ! C’est grisant. La salle est surprenante, voutée comme une cave de jazz, récemment rénovée, un sol en béton ciré. C’est intime et la salle se remplit bien vite avec les habitués des associations lyonnaises, sans doute.
J’ai aimé dansé sur les vals de Jtep. J’ai aimé tourner, virevolter, légère (j’espère), enivrée.
J’ai aimé ce cavalier qui sait varier les émotions et les rythmes, donne la sensation précieuse de jouer une partition à deux et qui me permet de m’exprimer dans des petits moments rien que pour moi… et lui. Je me sens libre de m’amuser du mouvement qu’il me propose, je tente de le surprendre sans le gêner. Vivre la musique et le corps de l’autre…
Et puis les pieds fatigués, j’ai regardé mon partenaire interpréter un tango nuevo avec une sacrée danseuse et c’était beau…
J’ai goûté le vin rouge, mes joues sont devenues roses et mes chaussures blanches d’une poussière de béton. Tout est éphémère, c’est pourquoi j’écris des mots, comme un mémo.